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Humeur

Une journée inoubliable [mardi 30 janvier 2007]


Dijon-Prenois

Une journée inoubliable !

Comment ne plus penser àce jour ?

Impossible !

Depuis ce vendredi 24 novembre 2006, je ne cesse d’y songer !

Tout a commencé par ce mail qui disait qu’un après-midi était organisée par l’ordre de malte et que des personnes handicapées pourraient se rendre sur le circuit de Dijon-Prenois pour y faire quelques tours de piste dans des voitures telles que BMW, Ferrari, Porshe, etc...

Pour moi, ancien mécano, c’était une occasion àne pas rater !

Un petit mot disant que je suis partant et voilà, plus qu’àattendre la réponse.

Et puis, ça y est !

Me voilàsur le bord de piste, un casque àla main, attendant de trouver la voiture qui me fera faire mon premier tour de circuit.

Mes deux filles et l’un de mes gendres sont venus assister au spectacle et ont amené le caméscope.

Vhroumm, vhroumm !

Une belle porshe 964 blanche vient se garer juste àma hauteur.

Le pilote en descend, il s’appelle François.

Après avoir enfilé tout d’abord ma charlotte, (c’est une sorte d’enveloppe qui protège les cheveux et permet de ne pas salir l’intérieur du casque), puis le casque lui-même, Il m’aide àm’installer sur le siège passager.

Ceinture et on ferme la porte.

Vhroumm, vhroumm !

C’est parti !

Attente : feu vert, on démarre !

Premier tour : il m’explique.

Ligne droite, virage àgauche puis droite, religne droite puis une chicane et onze cent mètres de ligne droite, ça fonce !

130, 160, 200, 220, 225 et on rétrograde, fin de ligne droite et on se couche sur la gauche, une grande courbe qui n’en fini pas !

A nouveau une ligne droite et on va attaquer le deuxième tour.

A ma demande, il me donne quelques indications : pneus de 255 par 17, moteur 3 litres, 6 cylindres, boîte 5 vitesses manuelle.

Au moment où on entame la fameuse ligne droite, on atteint le 220 mais la Triumph devant nous, àcause de la piste qui est quelque peu mouillée suite àune averse récente, dérape, fait deux têtes àqueue, se rattrape et enfin se rabat sur la gauche. On la double par la droite.

Puis le troisième et dernier tour.

Chicane, et on attaque !

Ça fonce !

Rien devant !

180, 200, 210, 220, 225 et 230.

Le moteur fait tourner ses 380 chevaux puis la courbe arrive, et c’est le retour au paddock.

J’ouvre la portière, je descends et je n’en reviens pas.

Je viens de faire trois tours de piste àune moyenne de plus de 220 kilomètres heure et mes enfants sont làpour m’acceuillir et me demander mes impressions.

Je serre la main de mon pilote et je le remercie chaleureusement.

J’ai vraiment beaucoup aimé.

Quelles sensations !

Et puis quelques minutes plus tard, un bruit encore plus impressionant se fait entendre devant moi. C’est une Ferrari 468 rouge qui fait hurler le métal sous son capot !

J’enfile le casque sur ma charlotte et ma fille cadette m’aide àmonter pendant que mon autre fille et mon gendre filment et prennent des photos.

Le pilote cette fois, s’appelle Jérome.

Siège baquet en cuir.

Ceinture.

Il fait vrombir le moteur et je sens déjàles vibrations qui résonnent dans mon corps.

Il me donne quelques détails supplémentaires.

Boîte àvitesse 6 rapports àclapets, moteur 8 cylindres en V, 5 litres, 550 chevaux, pneus de 300 par 19.

Départ.

Premier tour, il me renseigne pour savoir où l’on se trouve.

Je commence àconnaître.

Chicane, on est dans la ligne droite principale.

Et là, ça commence !

Je me retrouve poussé en arrière, comme si un poing géant me rentrait l’estomac àme couper le souffle.

houhfffffff !

Je souffle et respire. je reprends mes esprits.

J’ai pris « un jet  » comme on dit !

Je m’efforce de respirer calmement et je me concentre sur la route.

180, 200, 210 puis 230.

Et on attaque le deuxième tour.

Et là, ça fonce, 220, 230 et sur la gauche, Jérome m’avertit qu’une BMW va nous doubler àenviron 240, je l’entends, elle nous dépasse, nous double et tout àcoup, mon pilote qui maîtrise bien son engin, rétrograde serre sur la droite, car la voiture devant nous vient de partir en zig-zag.

Il se rattrape, réussit àse remettre sur la gauche et continue mais la courbe est làet on est obligé de ralentir.

Et déjà, le troisième et dernier tour !

Nous revoilààl’entrée de cette fameuse ligne droite, trop courte àmon goà»t !

Et le moteur hurle àmort dans la cabine.

J’ai l’impression que les pistons vont traverser le capot tellement le bruit déchire mes oreilles.

La voie est libre ! ! et c’est parti.

150, 170, 190, 200, 210, 220, 230, vraiment super !

Ça fonce ! 235 puis 240 !

Comme j’aurais voulu que ça continue et encore et encore !

250, 280 et pourquoi pas 300.

Mais non, la courbe est encore làet il faut bien ralentir.

Retour au stand !

J’ouvre ma portière. Je descends et je sors.

J’ôte le casque et la charlotte puis je vais remercier le pilote.

Je suis tellement ému que j’ai les larmes aux yeux.

Je fais attention car je ne veux pas que l’on s’en aperçoive.

Mais j’ai envie de chialer de bonheur tellement je suis heureux.

Indescriptible mais quelle joie !

Merci ! Merci !

Je ne sais plus qui me demande si je veux essayer avec une autre voiture.

Mais je dis non immédiatement.

En effet, comment pourrais-je encore ressentir plus alors qu’aucune voiture n’est aussi puissante que celle-ci !

Je préfère garder toutes ces sensations et partir.

Quelle merveilleuse journée !

Je me suis promis que si l’occasion m’en était donnée ànouveau, cette fois j’emmènerai avec moi, un magnétophone afin de pouvoir enregistrer et réécouter le bruit du moteur qui hurle depuis l’intérieur de la voiture.

En attendant, j’ai trois mini vidéos faites avec le téléphone portable, un film d’environ 25 minutes fait avec le caméscope et quelques photos .

Quel plaisir d’entendre et réentendre ces bruits et tous ces souvenirs qui repassent dans ma mémoire.

Je me suis lancé un défi ! Trouver un pilote qui me ferait confiance et qui me laisserait conduire dans une grande ligne droite , qui guiderait le volant avec sa main gauche.

je l’ai déjàfait mais dans des endroits déserts et sans risques.

J’ai mon permis et la conduite ne se perds pas.

Il me faut juste deux yeux et une grande confiance.

Mais quel plaisir que d’avoir le volant dans les mains et de monter à230 voire plus et de sentir sous les pédales, les vibrations de la machine obéissante et docile !

Mais là, c’est une histoire que je vous conterai un autre jour !

Arobamicalement !

Gérard. Dijon.

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